L’AFPCN organise, le 18 juin à 17h30, un webminaire sur le thème « Nouveaux modes d’interventions scientifiques dans les médias, comment les nouvelles technologies de collecte des données affectent-elles la manière dont scientifiques et médias communiquent sur le risque ? »
Le replay du webminaire est disponible
Le travail de collecte des données a longtemps été l’apanage des scientifiques. Mais depuis quelques années, les outils et les pratiques se sont grandement diversifiées, tout en s’ouvrant à de nouveaux acteurs. Ceci a une influence considérable sur la manière dont la science se construit, mais aussi sur la manière dont elle se communique. La chaîne traditionnelle des acteurs, allant des experts au grand public, en passant par les médias s’en trouve également transformée. Explorer ces transformations et la manière dont elle influence la communication sur différents types de risques est au cœur de ce premier webinaire.
Mettant à profit les possibilités offertes par les « nouvelles » technologies de l’information et de la communication (TIC), les scientifiques ont développé de nombreux outils leur permettant de collecter des informations relatives aux risques en provenance directe des citoyens. En instaurant un lien entre les experts et les citoyens, ces outils permettent d’intéresser le grand-public aux risques sous un angle moins catastrophiste de la « catastrophe », et de les impliquer dans le processus de construction des connaissances, au profit d’une approche parfois plus ludique et proximale, mais qui peut dans certains cas interroger sur l’utilisation de nos données personnelles. Comment ces pratiques rebattent-elles les cartes du traitement médiatique des risques ?
À l’inverse, dès la survenue de catastrophes, de nombreux médias sont à la recherche d’informations en provenance de témoins directs, et multiplient les appels à témoignage via leurs sites internet ou directement sur les réseaux sociaux. S’inscrivant parfois en « concurrence » avec des projets de science participative ou collaborative, cette « chasse à l’information » par les rédactions permet de capter et d’archiver de précieuses informations descriptives des effets des catastrophes. Quelle place du scientifique pour accompagner et exploiter ces données citoyennes canalisées par le « temps médiatique » ?
Intervenants
- Johnny Douvinet (Université d’Avignon). Maître de Conférences en Géographie, à l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, Johnny Douvinet est géographe et géomorphologue (étude des formes du relief) de formation. Ses travaux portent notamment sur l’étude de l’apport des nouvelles technologies pour la gestion des catastrophes naturelles, notamment les crues éclair et les tsunamis.
- Anne-Laure Barral (France Info). Journaliste spécialiste des questions d’environnement à France Info depuis 2009,
- Anne-Laure Barral a couvert l’ensemble des négociations internationales sur le climat à partir de la COP 15 de Copenhague jusqu’à aujourd’hui. Elle a également couvert au quotidien les grandes analyses sur le climat du GIEC ou sur la perte de biodiversité avec l’IPBES mais également fait de nombreux reportages pour les chaines du groupe Radio France sur des problèmes de pollutions mais aussi sur les initiatives pour préserver l’environnement.
- Marc Rigolot (directeur Fondation MAIF). Après avoir été Directeur de la Communication du Groupe MAIF, riche de sa formation scientifique et de ses expériences de vulgarisation grand public, il prend en 2013 la direction de la Fondation MAIF qui soutient des recherches sur la prévention des risques. Il est également administrateur d’Universcience partenaires, du CEESAR et du Fonds MAIF pour l’Education
Animation
- Maud Devès : Université de Paris – Centre des Politiques de la Terre et Institut de Physique du Globe de Paris, Association Française pour la Prévention de Catastrophes Naturelles
- Samuel Auclair : Bureau de Recherches Géologiques et Minières, Association Française pour la Prévention de Catastrophes Naturelles