GIRN ALPES
Actions des TAGIRN
Communauté de Communes du Briançonnais
TERRITOIRE PORTEUR

Structure porteuse
Le programme TAGIRN est porté par la Communauté de Communes du Briançonnais (CCB).
Localisation de l'opération
Département : Hautes-Alpes (05)
Communes membres : Briançon, Cervières, La Grave, Le Monêtier-les- Bains, Montgenèvre, Névache, Puy-Saint-André, Puy-Saint-Pierre, La Salle-les-Alpes, Saint-Chaffrey, Val-des-Prés, Villar-d’Arène et Villard-Saint-Pancrace.
Géographie du territoire
Le Briançonnais est un territoire de montagne et de haute montagne situé à la limite des Alpes du Sud et du Nord autour du massif de la Meije (3984m) notamment. A la frontière avec l’Italie, il présente un relief et un climat caractéristiques de ces espaces : pentes abruptes, falaises, vallées encaissées, climat rigoureux et enneigé, régime hydrologique pluvio-nival des cours d’eau… Il s’agit d’un secteur où les aléas naturels sont nombreux et diversifiés (inondations, inondations torrentielles, chutes de blocs, glissement de terrains, avalanches…).
Urbanisation et démographie
Sur le territoire du Briançonnais, les paysages urbains ont été façonnés par la topographie, les ressources naturelles notamment agricoles et les dynamiques d’urbanisation.
L’urbanisation de Briançon s’est développée à l’interface de cinq vallées, le long de routes structurantes, telles que la RD1091 qui relie Grenoble et la RN96 qui rejoint l’Italie à l’Est. Le territoire briançonnais étant structuré par ces vallées, la plupart des noyaux anciens sont implantés en fond de vallée et sur les bas versants. Sur certaines communes telles que Saint-Chaffrey, La-Salle-les -Alpes, Le-Monêtier-les-Bains, Névache et Val-des-Prés, de nombreux hameaux se sont construits et développés sur les cônes de déjection.
A l’échelle du territoire, le développement urbain récent notamment lié au tourisme, bien que relativement faible, a principalement suivi les fonds de vallée sur des espaces fortement contraints par les risques naturels et les sensibilités écologiques.
Activités économiques
Le Briançonnais comptait sur son territoire 4 117 établissements en 2015, dont 3582 entreprises, orientés à 87 % dans l’activité tertiaire et plus particulièrement dans le commerce, le transport et les services (60.8 % des établissements), contre 52,5 % dans les Hautes-Alpes.
Le Briançonnais totalise 10 070 emplois en 2016, dont 64 % sont localisés à Briançon. Avec un ratio emploi/actif de 1,2, la commune représente le second pôle d’emploi du département après Gap.
L’emploi touristique représente 1 emploi sur 6. Sur la période 2009-2014, il a été constaté une baisse de près de 4% des emplois touristiques dans le secteur de l’hébergement, d’où l’importance de travailler à l’augmentation de lits marchands touristiques sur le territoire. La part des non-salariés est importante (1 emploi touristique sur 3 est non-salarié) en lien avec le poids du secteur « sport et loisirs » (moniteurs sous statut d’indépendant).
En savoir plus
PROBLÉMATIQUE RISQUES NATURELS
ENJEUX RISQUES NATURELS DU TERRITOIRE
Le Briançonnais est un territoire de montagne et de haute montagne où les risques naturels sont nombreux et multiples : inondations, inondations torrentielles, chutes de blocs, glissements de terrain, avalanches… L’impact de ces risques est d’autant plus important que le Briançonnais concentre une forte activité touristique notamment en période hivernale (stations de Serre-Chevalier, de Montgenèvre, de La Grave et domaines nordiques) mais également le reste de l’année (territoire de pratique de la randonnée, des sports d’eaux vives, de l’escalade, du cyclisme, …).
Ainsi, en plus des 22 000 habitants permanents, le territoire peut accueillir jusqu’à 75 000 touristes. Les enjeux humains et économiques de ce territoire vulnérable aux risques doivent donc être mieux appréhendés pour être mieux intégrés dans la gestion des risques.
Les coulées de boues et avalanches exceptionnelles ont accéléré la prise de conscience des élus de la Communauté de Communes du Briançonnais concernant l’urgence à agir dans le cadre d’une analyse multirisques afin d’améliorer la résilience du territoire.
Dans ce contexte, les élus de la Communauté de Communes du Briançonnais ont souhaité faire acte de candidature pour la mise en œuvre d’une Stratégie Territoriale pour la Prévention des Risques en Montagne (STEPRIM), candidature qui a été labellisée par l’Etat le 11 décembre 2020.
L’objectif pour le Briançonnais est de construire une stratégie partagée et cohérente de gestion des risques naturels avec la volonté de s’engager dans les meilleurs délais dans une programmation de travaux. Aussi, l’ambition à travers le STEPRIM d’Intention est de mettre en œuvre le rôle de coordinateur de la CCB et de réunir l’ensemble des acteurs afin de faire émerger une stratégie cohérente et concertée en matière de prévention et de gestion des risques naturels en Briançonnais. Cette stratégie partagée permettra au territoire de candidater dans un deuxième temps au STEPRIM complet afin de financer les travaux priorisés par les acteurs du territoire.
LE PROGRAMME STEPRIM
Le programme STEPRIM d’intention de la CCB s’appuie sur plusieurs axes qui sont avec cohérence avec les objectifs de la gestion intégrée des risques naturels en montagne. Ces axes sont les suivants :
- Axe 0 : Animation
- Axe 1 : Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
- Axe 2 : Prévision et surveillance des risques naturels
- Axe 3 : Alerte et gestion de crise
- Axe 4 : Prise en compte du risque dans l’urbanisme
- Axe 5 : Actions et travaux sur les biens visant à réduire leur vulnérabilité
- Axe 6 : Travaux de protection active
- Axe 7 : Travaux de protection passive
LE PROGRAMME DE GIRN
L’appel à projets FEDER permet de stabiliser cette programmation et d’aller plus loin dans l’amélioration de la résilience du territoire par la mise en place d’actions complémentaires à celles inscrites dans la démarche STEPRIM (Stratégie Territoriale de Prévention des Risques en Montagne). En effet, en complément du financement d’études, la collectivité souhaite renforcer son système d’Alerte Local aux Crues mis en place dans un premier temps grâce au programme Interreg ALCOTRA PITER Résilience.
Ainsi, le projet FEDER s’articule sur les trois actions suivantes :
- Le renforcement de la stratégie en place de prévention des risques en montagne (Axe 1 : STEPRIM) ;
- le déploiement des nouveaux outils nécessaires à la gestion de crise tant pour les communes que pour la collectivité (Axe 2 : SDAL) ;
- l’amélioration de la protection contre les inondations via la mise en place d’une signalétique dédiée (Axe 3 : Restauration du Marais de Névache).
FINANCEMENT DU PROGRAMME DE GIRN
Le projet de Gestion Intégrée des Risques Naturels de la CCB représente un coût total de 363 945 € entre 2021 et 2025. Le projet est cofinancé par l’Union Européenne (FEDER Massif alpin : 163 709 €) et l’Etat (FNADT : 127 446 €).
ACTIONS DU TAGIRN
Axe 1 : STEPRIM
Actions programmées
- Action 1.1 : Mise en place d’exercices de gestion de crise destinés aux communes
Le besoin de formation des communes à la gestion de crise est prégnant et notamment l’appropriation des documents existants type PCS. Les Plans Communaux de Sauvegarde bien qu’existants manquent d’un côté opérationnel. Ainsi, la CCB a sollicité une prestation de service qui permet de réaliser des exercices de gestion de crise qui serviront de diagnostic et qui mèneront à des formations.
Ces exercices sont amenés à être déployés pour chacune des communes du territoire où un scénario spécifique et adapté aux contraintes a été imaginé.
- Action 1.2 : Etudes de maîtrise d’œuvre et études réglementaires pour le torrent de la Ruine
A l’aval de la vallée de la Clarée, le torrent de la Ruine produit régulièrement des laves torrentielles traversant le hameau de Val des Prés, menaçant plusieurs maisons et coupant la circulation de la RD994G.
Plusieurs études d’avant-projet ont été réalisées préconisant la réalisation d’une plage de dépôt et le remodelage de la confluence entre le torrent de la Ruine et de la Clarée. Aujourd’hui, un scénario estime les travaux 303 000 euros T.T.C . L’objectif est donc de mettre à jour ces études afin de préciser les travaux à réaliser et d’estimer plus finement le coût d’investissement, de sélectionner une maîtrise d’œuvre et de lancer la réalisation des études réglementaires relatives à cette opération.
- Action 1.3 : Système d’endiguement, identification des secteurs clefs et réalisation des études réglementaires
La démarche d’animation mise en œuvre dans le cadre du STEPRIM a permis de définir les secteurs clés à protéger et permettre d’identifier les systèmes d’endiguement prioritaires à déclarer avec notamment comme critères prioritaires : la population protégée et l’état des ouvrages de protection.
Sur les systèmes priorisés, les études de danger et les études nécessaires pour déclarer les systèmes d’endiguement seront réalisées dans le cadre du STEPRIM d’intention. La collectivité a lancé une prestation dédiée avec les missions suivantes :- Diagnostic :
- Etudes préliminaires
- Etudes d’avant-projet
Etat d’avancement 2024
- Dépôt du dossier de candidature de la STePRiM opérationnelle
- Animation d’exercices de gestion de crise
- Organisation avec l’office du tourisme de Serre Chevalier d’animations touristiques sur les risques en Montagne durant l’été
Perspectives pour 2025
- Lancement de la nouvelle programmation STePRiM opérationnelle
- Prolongation des actions de sensibilisations et de formation
- Déploiement du PICS
Axe 2 : Système D’Alerte Local dit « SDAL »
Actions programmées
- L’objectif de cet axe est de déployer des nouveaux outils nécessaires à la gestion de crise tant pour les communes que pour la collectivité.
Dans le cadre du projet « Piter-cœur résilient » du programme ALCOTRA et pour le compte des parties prenantes et bénéficiaires du dispositif (Communes de Névache, Val-des-Prés et Montgenèvre, Département des Hautes-Alpes, Préfecture des Hautes-Alpes), la Communauté de Communes a porté la mise en place d’un système d’alerte local (SDAL) permettant l’anticipation et le déclenchement de l’alerte en cas de crues de la Clarée dans la vallée.
La solution installée s’articule autour :- De capteurs limnimétriques télétransmis assurant la mesure ainsi que l’envoi direct de SMS en cas de dépassement de seuils sur 3 points de la Clarée et d’un point sur la Durance à Briançon,
- D’un espace web assurant la collecte et la bancarisation des données.
Afin de compléter ce dispositif, il est apparu un besoin d’améliorer la connaissance sur l’hydrologie de la Guisane et de la Romanche. Ainsi, il est prévu d’installer 3 stations supplémentaires, 2 sur la Guisane et 1 sur la Romanche.


Perspectives pour 2025
- Conventionnement avec les communes pour l’inscription aux SMS d’avertissement
- Formation à l’utilisation du réseau de mesure
- Finalisation d’études
- Campagne de communication sur le FEDER
Etat d’avancement 2024
- FEDER – Massif Alpin
- Signature de la convention FEDER
- Extension du réseau de mesure des niveaux d’eau
- Réalisation d’étude de vulnérabilité aux crues de la Durance à Briançon
- Hors programme
- Gestion post-crue de l’épisode du 1er décembre 2023
- Gestion post-crue de l’épisode du 21 juin 2024
Axe 3 : Restauration du Marais de Névache
Actions programmées
- L’objectif de cet axe est d’améliorer la protection contre les inondations de la commune de Névache par des travaux basés sur des solutions fondées sur la nature. De ce fait, ce programme de restauration répond à deux préoccupations principales :
- la protection contre les inondations par débordement des zones habitées vulnérables des hameaux de Ville Haute et Ville Basse ;
- le rétablissement de liens fonctionnels entre la Clarée et les zones humides de la plaine de Névache.
Action 3.2 : Confortement de la digue à Ville Haute
Une solution de réfection globale de la protection, est prévue afin de permettre de répondre aux problématiques d’érosion externe et d’infiltration.
Ainsi les travaux auront pour objectif de protéger les habitations situées en rive gauche de la Clarée contre le risque de débordement de la Clarée jusqu’à l’occurrence d’un crue de temps de retour 50 ans.
Action 3.5 : Actions de Communication
Compte tenu de l’ampleur de cette réhabilitation, une grande campagne de communication est en cours. Afin de pérenniser cette action, il est prévu d’installer des panneaux d’information une fois les travaux réalisés. Ainsi, le grand public pourra être informé, sensibilisé et garder en mémoire les aménagements réalisés.
OUTILS
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Communication
Présentation du TAGIRN
Communication sur l'opération
Page web de la CCB relatives au programme de GIRN :
Avec le soutien de :
