Événements extrêmes et stratégies d’adaptation – Risiko Policy Dialog 2017 Policy Brief

Le 4ème « Dialogue sur la politique des risques » du 1er décembre 2017 à Vienne, organisé chaque année par le Centre de contrôle des avalanches et des torrent en collaboration avec l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie et l’Université de Vienne, a traité des conséquences des événements extrêmes de ces dernières années et discuté des stratégies d’adaptation adéquates.

Le résumé politique (en allemand) présente un programme en 12 points, dont on propose ci-après une traduction en français.

► Risiko Policy Dialog 2017 – Policy Brief [naturgefahren.at] | ► Résumé (en allemand) [PDF]

Principaux aspects des stratégies et mesures d’adaptation (programme en 12 points)

  • Préparation et amélioration des connaissances sur les facteurs naturels et anthropiques des phénomènes naturels extrêmes, ainsi que de leurs dangers et risques pour l’habitat humain.
  • Estimation et si possible quantification d’événements extrêmes (liés à différents types de risques naturels) en termes de fréquence et d’intensité.
  • Évaluation et adaptation appropriée des niveaux de protection contre les risques modifiés causés par des événements extrêmes (catastrophes naturelles extrêmes).
  • Conseils politiques factuels et sensibilisation accrue de la population pour une gestion adaptée des événements extrêmes et des risques résiduels.
  • Adaptation des systèmes de protection pour accroître la résilience aux événements extrêmes : renforcement de la robustesse et de la redondance, adaptation aux cas de surcharge.
  • Prise en compte accrue des événements extrêmes passés et futurs dans l’aménagement du territoire et le développement régional.
  • Renforcement de la responsabilité individuelle et de la protection individuelle (protection de la propriété) en tant que contribution à l’accroissement de la résilience des zones habitées dans le sens du concept de « reconstruire en mieux » après les catastrophes (‘Building Back Better’).
  • Soutenir et conseiller les collectivités pour accroître la résilience des municipalités dans la préparation et la réponse aux catastrophes.
  • Recherche sur les effets et les effets en cascade des événements extrêmes : documentation sur les événements, collecte de données, évaluation de l’impact sur la société.
  • Utilisation et investissement significatifs dans les systèmes de surveillance et d’alerte rapide et dans les nouvelles technologies dans ce domaine.
  • Promotion d’une culture du risque : communication sur les risques et sensibilisation de la population et des experts pour prévenir et maitriser les événements extrêmes et pour que la société apprenne à les gérer.
  • Adaptation des structures organisationnelles de gestion des catastrophes aux événements extrêmes, mise en place d’une instance de coordination de haut niveau.

Récapitulatif des recommandations politiques

  • Clarification conceptuelle « Qu’est-ce qu’un événement extrême? « (pour le discours scientifique et sociopolitique)
  • Produire une base de connaissances complète (état des connaissances) sur l’occurrence et les conséquences des événements extrêmes
  • Traitement scientifique et factuel et communication sur les événements extrêmes.
  • Compétences et stratégies interdisciplinaires, regroupement des ressources nationales et gouvernance des risques dans le cadre d’une approche globale de la gestion des risques en matière de préparation et d’adaptation.
  • Renforcer la résilience de toutes les mesures de protection – technique, planification, organisationnelle (établissement des concepts de risque et de résilience).