Le premier volet du projet Regard d’altitude consiste à mettre en place un dispositif de science partenariale centré sur le territoire du Parc National des Ecrins. Appelé par la suite à s’étendre géographiquement et thématiquement, ce dispositif cible pour commencer les éboulement « habituels » (le laboratoire LESSEM d’INRAE Grenoble cherche à améliorer la prévision statistique de la propagation) et les écroulements de haute altitude en vue, phénomène lié à la fonte du permafrost qu’étudie le laboratoire chambérien EDYTEM. L’observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble apporte son expertise et ses moyens concernant les bases de données et les dispositifs numériques de collecte et de consultation, de même que le service géomatique du Parc National des Ecrins. Lequel PNE est un partenaire central du projet, intéressé par l’amélioration des connaissances sur les phénomènes qui touchent le territoire du Parc. Le PARN est quant à lui en charge d’identifier et mobiliser un réseau d’observateurs bénévoles parmi les socio-professionnels de la montagne (guides, accompagnateurs en montagne, gardien-nes de refuge, gardes du parc, agents ONF, secouristes PGHM et CRS…).

Le second volet plus prospectif consiste à accompagner la réflexion des acteurs de ce territoire sur leur adaptation à la fonte du permafrost et aux différents phénomènes géomorphologiques induits par le changement climatique. Le laboratoire PACTE réalisera une enquête en 2023 auprès des populations concernées, suivie de deux ateliers participatifs au printemps 2024. Le Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM) mènera quant à lui une réflexion en interne pour identifier l’outil de partage d’information dont les guides auraient besoin pour adapter leur pratique aussi rapidement que nécessaire et il en réalisera un prototype. Il élaborera également un module pédagogique pour permettre aux guides (et aux autres acteurs) de mieux connaître ces phénomènes, ce qui leur permettra de partager une information plus précise et de disposer des clés de lecture nécessaire pour incorporer ces informations dans leurs prises de décision.

Le Pôle Alpin Risques Naturels est le chef de file et l’instigateur de ce projet, il coordonne les actions.