La fréquence (parfois plusieurs fois par jour ou/et par nuit) des séismes ressentis pendant une séquence en essaim inquiète les populations. Ces dernières souhaitent être informées et rassurées, et elles s’interrogent sur l’origine et l’évolution du phénomène. Cependant, la magnitude maximale possible est inconnue, les mouvements du sol associés créant les vibrations sont incertains, le ressenti et les dommages aux structures et infrastructures sont mal prédits, la durée et la fréquence de la séquence sont imprévisibles, etc. S’inquiétant du niveau de risque auquel elles sont soudainement exposées, elles se tournent en quête de réponses vers les services de l’état, qui eux-mêmes se tournent vers les scientifiques.

Les conséquences humaines et sociétales peuvent être considérables. Un exemple extrême est la séquence sismique de L’Aquila en Italie (2009), sous forme d’essaim dégénérant en un séisme majeur. La mise en examen des scientifiques, qui sous la pression médiatique, étatique et sociétale, ont été amenés à communiquer en régime incertain, nous interroge sur la conduite à avoir en cas de séquence similaire dans les Alpes.

Plusieurs essaims sismiques actifs existent dans les Alpes : Vallée de la Maurienne, Vallée de l’Ubaye, Vallée de Chamonix. Quand ils se déclenchent, ces essaims correspondent à une augmentation soudaine et parfois en grand nombre de petits tremblements de terre sur une période allant de quelques jours à plusieurs années.

S’appuyant sur l’infrastructure du réseau SISmalp, les objectifs du projet SISM@lp-Swarm sont d’analyser de façon approfondie les essaims, de comprendre leurs effets sur les populations et les biens, de co-construire avec les acteurs régionaux et les services de l’état des procédures de surveillance et de gestion des essaims, et de diffuser la connaissance et les informations à destination des différents acteurs.
L’interaction active avec les collectivités locales permet de définir les informations qui leur sont nécessaires ainsi qu’aux populations, et de déterminer quelles recommandations sont à transmettre localement.