Assemblée Générale 2025

En 2024, les effets composés du changement climatique ont frappé de plein fouet le territoire national et les territoires ultramarins français. Dans le massif alpin, la catastrophe du hameau de la Bérarde (commune de Saint-Christophe-en-Oisans en Isère), impacté par la crue du torrent des Etançons, en est malheureusement un flagrant exemple. Fort heureusement l’opérationnalité et l’efficacité des procédures d’alerte et d’évacuation (plus de 100 personnes évacuées en urgence et en un temps record) ont permis d’éviter le pire : aucune victime n’a été à déplorer. Cette catastrophe interroge directement l’ensemble des acteurs concernés (habitants, usagers, décideurs…) sur les questions de l’habitabilité, de l’accessibilité et des usages des territoires montagnards au regard des impacts du changement climatique. Si la question première est de garantir le bien-être et la qualité de vie au quotidien des populations montagnardes, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur le devenir des activités touristiques dans les territoires de montagne. Le troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, avec ses 51 mesures, a pour vocation d’aider les territoires français à mettre en œuvre les transformations en profondeur nécessaires pour adapter territoires et acteurs économiques au scenarii d’augmentation de températures de respectivement +2,7° et + 4°C à l’horizon 2025 et 2100, avec notamment la mesure 6, spécifique aux territoires de montagne. On redécouvre le vieil adage « mieux prévenir que guérir ! ». Dans ce contexte, la catastrophe de la Bérarde est une alerte sérieuse qui doit servir de tremplin pour l’avenir et ne pas tomber dans l’oubli jusqu’au prochain évènement… Ces questions relatives à la mémoire des risques naturels, de l’accompagnement des territoires dans leurs politiques et stratégies de prévention et d’adaptation, au porter à connaissance et à la communication sur les avancées scientifiques et technologiques, ainsi que l’expérience et les savoir-faire des parties prenantes sont au cœur des missions du PARN. En 2024, notre association a apporté des réponses à ces questions entre autres via le projet Regard d’Altitude, son appui à la stratégie de Gestion Intégrée des Risques Naturels et aux actions de Science-Décision-Action, l’organisation et la co-organisation (en appui à notre partenariat avec les territoires et d’autres associations) de séminaires thématiques. En parallèle à ces actions et afin d’optimiser l’opérationnalité du PARN, de nouveaux chantiers sur l’organisation et le fonctionnement de notre association ont été lancés en 2024 : réforme des statuts, politiques salariales, stratégie de recherche de financement… Ces chantiers sont portés par la nouvelle gouvernance du PARN (nouvelle directrice, nouveau bureau) et l’ensemble de notre équipe de salariés. Notre conseil d’administration et notre Conseil Scientifique et Technique interviennent en appui en fonction des thématiques de ces chantiers. Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre engagement et votre soutien à notre association tout au long de cette année 2024. 2025 sera une année charnière pour le PARN au regard des perspectives budgétaires qui s’annoncent et de notre projet associatif. Un de nos challenges sera de construire un plan d’adaptation associatif et budgétaire qui nous permettra d’envisager l’avenir avec sérénité.