Types de risques rencontrés

• Les risques liés aux cours d’eau : les versants de la Maurienne sont drainés par de nombreuses rivières à caractère torrentiel très marqué en cas de précipitations fortes et localisées (cf. crues torrentielles violentes, coulées boueuses, pouvant générer des phénomènes de type laves torrentielles). De même, en cas de redoux brutal, le régime nivopluvial auquel sont soumis les cours d’eau alpins de la vallée accroit l’importance des crues et les quantités de matériaux charriés par les torrents.
  Les conséquences des crues se traduisent en terme de dommages sur les infrastructures de protection (érosion des berges, endommagement des digues, etc.), les aménagements (destruction d’habitations, de routes, de stations d’épuration, etc.) et les terrains agricoles (érosion et impraticabilité des terres agricoles, etc.).

• Les risques de mouvements de terrain : les sommets et versants abrupts de la Maurienne sont constitués d’importantes masses de roche qui peuvent engendrer de nombreux phénomènes d’éboulement, de chutes de blocs, ou d’instabilité de versants tels que les glissements de terrain, dont l’un des cas les plus connus est de celui de Saint Julien Montdenis

• Les risques d’avalanches : les principaux couloirs d’avalanches sont situés en haute vallée et peuvent toucher certains enjeux touristiques de réseau tels que les routes, les pistes de ski de piste et nordiques, etc.

• Les risques sismiques : depuis le nouveau zonage du 22 octobre 2010, les communes de la Vallée de la Maurienne sont en zone de sismicité moyenne à modérée. Les dégâts des secousses passées ont été inexistants ou alors minimes.

Outils réglementaires et contractuels de gestion des risques présents

• PAPI (Programmes d’Actions de Prévention contre les Inondations) animés par le SPM :
  • PAPI 1ère génération (2005 – 2010) centré sur le risque lié aux crues de l’Arc, les torrents affluents n’étant pas éligibles.
  • PAPI 2ème génération (2010 – 2013) orienté plus particulièrement vers des travaux faisant suite aux études et aux connaissances acquises au cours du PAPI 1ère génération.

  C’est dans le cadre de ces PAPI que le syndicat du Pays de Maurienne a fournis aux communes de la vallée une assistance technique à la mise en place de leur PCS.

• Documents réglementaires :
  • PCS et DICRIM : sur les 62 communes de Maurienne, 42 sont dotées d’un PCS et d’un DICRIM à la fin 2013 ;
  • PPR montagne : 10 PPR sont prescrits (dont Bonneval) et 12 sont approuvés (dont Valloire, Bessans, Lanslevillard et Lanslebourg) en fin 2013.

• Contrats de rivière Arc et affluents (1995 – 2003).

• Aménagements de protection : de multiples dispositifs de protection actifs et passifs sont présents sur le territoire à proximité de secteurs urbanisés ou des infrastructures de réseaux de transports, d’énergie et de communication.

Enjeux de la gestion des risques naturels

Les phénomènes de crue, d’avalanches et de mouvement de terrain présents dans la vallée de la Maurienne engendrent de fait une vulnérabilité du territoire mauriennais. En Haute Maurienne, la crue de l’Arc, de 2008 a permis de mettre en exergue auprès de tous les acteurs de la gestion des risques du territoire la nécessité de développer une approche plus intégrée du risque. Cela peut passer localement par le développement de processus collectifs de vigilance et de mutualisation des informations en phase de pré­crise ou bien encore par de nouvelles méthodes de travail plus concertées en phase de prévention.

Pour ce faire, les risques naturels doivent être gérés au plus proche des réalités du territoire et de sa gouvernance et ce afin de pérenniser le développement économique et social de la vallée de la Maurienne.

Face à ces enjeux, les élus et les techniciens du Syndicat du Pays de Maurienne ont ressenti le besoin d’améliorer le système de gestion des risques pour aboutir à une démarche globale et intégrée multi-niveaux (prévention, sensibilisation et protection) et multi-acteurs (communal, intercommunal, départemental, régional, etc.) sur l’ensemble de la vallée.

• Mettre en œuvre des techniques de gestion des risques plus adaptées et mieux coordonnées pour réduire la vulnérabilité, et ainsi diminuer la portée général du risque au niveau de l'aménagement du territoire

• Tester l’élaboration de nouvelles méthodes de gestion locales et concertées des risques dans des territoires tests, dans une optique à moyen et long termes de transférabilité

• Partager et s’ouvrir sur les pratiques des autres territoires au travers d’échanges intersites pilotes

• Expérimenter, en matière de gestion des risques, l’articulation entre différents niveaux d’interventions (communal et intercommunal), notamment en termes d’information et de coordination des acteurs (prévention, surveillance et vigilance)

Les projets et actions portés par le site pilote ont eu pour but de créer un modèle de gestion concertée des risques à la recherche d’une gestion plus efficace et durable des risques ; et d’une meilleur appropriation des enjeux de gestion.

Pour en savoir plus

» Page internet de la GIRN sur le site du du SPM » Article du Dauphiné Libéré, 11/03/2010 » Article dans La Maurienne, 04/11/2010 » Article dans La Maurienne Agricole, 20/01/2011 » Flash Rivière de l'Arc et de ses affluents, 11/01/2012

Acteurs du comité de suivi transversal, institution de gouvernance du site pilote

• Partenaires institutionnels : Région Rhône-Alpes et DATAR

• Coordinateur technique et opérationnel de l’opération : le PARN

• Représentants du Syndicat de Pays :
  • Elus du syndicat de Pays et élus référents des sites test
  • Chargée de mission GIRN et direction du SPM
  • Représentants des collectivités locales impliquées dans les deux sites tests

En plus des membres précités, et suivant les besoins (cf. type de projets), des acteurs institutionnels ont intégré le suivi et la gouvernance des sites pilotes : RTM, DDT et TDL

Autres acteurs du territoire concernés par et/ou associés aux actions de GIRN

• Autres élus locaux de la structure porteuse et des collectivités locales impliqués dans les sites tests : maires ou élus référents des communes des sites tests
• Salariés de la structure porteuse et des collectivités locales impliquées dans une action GIRN
• Institutionnels impliqués localement dans les risques naturels (RTM, DDT, Conseil Général, SIDPC, etc.)
• Parc National de la Vanoise
• Socio-professionnels
• Groupement Intercommunal : GIDA (Groupement Intercommunal de Développement Agricole)
• Opérateur public (cf. EDF)
• Opérateurs téléphoniques
• Offices du tourisme
• Population locale et touristique

Site test de la commune de Valloire

Le territoire de la commune de Valloire correspond géographiquement et en terme d’échelle au bassin versant de la Valloirette. Ses versants très abrupts, soumis aux chutes de blocs et aux avalanches, sont dans leurs quasi-totalités inaptes à la construction d’habitats. Ce sont donc les secteurs de fond de vallée, soumis aux crues qui concentrent l’urbanisation.

Les routes, notamment celles qui mènent de Saint-Michel-de-Maurienne au col du télégraphe puis à celui du Galibier en aval et amont de Valloire ou bien encore celles qui relient les hameaux au village, se trouvent régulièrement traversées ou détruits par des crues torrentielles, des glissements de terrain et/ou des chutes de blocs. L’isolement de la commune et/ou de ses hameaux du reste de la vallée de la Maurienne peut être une conséquence de ces phénomènes et impacter alors l’activité touristique basée sur le tourisme saisonnier.

Site test de la communauté de commune de Haute Maurienne

Les 7 communes de Haute-Maurienne (Bramans, Sollières Sardières, Termignon, Lanslebourg, Lanslevillard, Bessans, Bonneval sur Arc) sont regroupées au sein de la Communauté de Communes Haute-Maurienne Vanoise. L’économie de la Haute-Vallée est basée sur 2 principales ressources : le tourisme saisonnier de montagne, et l’agriculture (avec la production du fromage AOC Beaufort).

La Haute-Maurienne, limitrophe de l’Italie, est soumise au phénomène de la Lombarde, dit de retour d’est qui se traduit par un cumul pluviométrique important générant des épisodes de crues conséquents. En hiver, l’ensemble des versants de Haute-Maurienne sont régulièrement balayés par des couloirs d’avalanches. Comme déjà évoqué, ces deux phénomènes naturels engendrent régulièrement une coupure de l’unique route d’accès, ou l’isolement des hautes vallées (Ambin et Avérole).

L’animation de l’opération GIRN est financée à hauteur de :

• 80% par l’Etat via les fonds européens (FEDER CIMA-POIA) et la région Rhône-Alpes

• 20 % par le Syndicat du Pays de Maurienne en 2010 et 2011 ; et 8% en 2012 et 2013

• 6 % par la Communauté de Communes Haute Maurienne Vanoise en 2012 et 2013

• 6 % par la commune de Valloire en 2012 et 2013