CARACTÉRISTIQUES DU MASSIF ALPINS FRANÇAIS |
La notion de massif a été introduite à travers la loi Montagne du 9 janvier 1985. Elle englobe non seulement les zones de montagne, mais aussi les espaces qui leur sont immédiatement contiguës : piémonts et plaines si ces dernières sont en continuité et interagissent avec l’espace montagneux. Le Massif Alpin est ainsi délimité à la fois selon des critères géographiques et selon des critères d’aménagements territoriaux (point de vue économique, social et environnemental).
Le Massif Alpin français occupe la partie ouest de l’arc alpin sur près de 40 000 km². Il concerne neuf départements et deux régions qui en relèvent en tout ou en partie. Le territoire du massif alpin représente 65 % de la superficie de la région PACA et 45 % de la superficie de la région Rhône-Alpes ; et accueille respectivement 15 % et 32 % de leur population.
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Carte du Massif des Alpes »
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RISQUES NATURELS DU MASSIF ALPIN ET IMPACTS |
Aléas du massif
Les caractéristiques géographiques (relief, pentes, végétation…) mais aussi climatiques spécifiques du massif alpin sont le moteur d’aléas gravitaires : avalanches, crues torrentielles, mouvements de terrain (éboulements, chutes de blocs) auxquels il faut ajouter les aléas de nature sismique.
Il est à noter que le changement climatique que subit le massif alpin peut avoir des impacts sur les aléas au niveau de leur intensité, comme de leur fréquence d‘occurrence.
Enjeux du massif
Les enjeux auxquels est soumis ce territoire vont croissant :
- Augmentation de la pression démographique surtout en fond de vallée
- Entre 1999 et 2006, le taux annuel moyen d’augmentation de la population du massif a été de 1,1 % (1,3 % en zone de montagne) contre 0,7 % pour la France
- En 2006, 75 % des habitants du massif vivent dans une commune située entre 150 et 600 m d’altitude
- Concentration des habitations, et des installations économiques, sportives et touristiques dans les vallées et sur les rives des lacs, des rivières et des torrents
- Maillage du réseau routier, ferroviaire, énergétique, etc. en croissance avec de nombreux points névralgiques situés en fond de vallée proche de zones à risque
- Economie essentiellement basée sur un tourisme saisonnier (sports de montagne et camping en bord de cours d’eau) et taux de résidences secondaires élevé (27,2% pour 9,9% au niveau national)
Vulnérabilité du massif et gestion des risques naturels
L’occupation anthropique des pentes, comme des vallées, dans des contextes urbanistiques et touristiques à forts enjeux, engendre des formes d’exposition et de sensibilité spécifiques au regard des aléas en présence.
Ceci se traduit par le fait que chacune des 1751 communes du massif alpins est soumise à au moins un risque naturel, voire 4 pour certaines d’entre elles (ex. Chamrousse (38) et Abriès (05) : avalanche, inondation, mouvement de terrain, séisme niveau 4). Entre 1982 et 2012, plus de 95 % des communes du massif Alpin de Rhône-Alpes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle (jusqu’à 16 arrêtés pour Saint-Michel-de-Maurienne de 1982 à mi 2013) (source : IRMa, 2012 et base GASPAR).
De plus, de nombreux territoires du massif sont exposés à plusieurs risques (naturels et technologiques) et peuvent être soumis à de possibles effets « dominos » ou risques couplés (événement naturel impactant un site industriel et/ou un autre évènement naturel) dont les conséquences peuvent s’avérer encore plus graves sur le développement économique et social du massif.
Ainsi, la gestion des risques naturels et la réduction de ses impacts humains et matériels constituent un enjeu crucial pour le développement économique et environnemental de l’ensemble du Massif. Dans un tel contexte, envisager une gestion plus intégrée des risques représente une piste vertueuse pour envisager durablement le développement du massif alpin.
Le risque naturel correspond au croisement entre l’aléa (manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique d’occurrence et d’intensité donnée) et l’enjeu (ensemble des personnes et des biens susceptibles d’être affectés par un phénomène naturel ou des activités humaines). L’enjeu se caractérise par son importance (nombre, nature, etc.) et présente une vulnérabilité à l'aléa considéré. Ainsi, la vulnérabilité est définie comme l’exposition et la sensibilité de l’enjeu à l’aléa, et donc le potentiel de perte en cas de survenance du risque. Différentes actions peuvent réduire le risque en atténuant l’intensité et l’occurrence de certains aléas et/ou en réduisant la vulnérabilité des enjeux menacés. |
MODE DE GESTION « CLASSIQUE » DES RISQUES NATURELS ET SES ACTEURS |
La prévention et la gestion des risques naturels est sous la responsabilité de l’Etat et du maire. Toutefois, la prévention des risques naturels est l’affaire de tous, compte tenu du fait que les risques sont directement liés aux modes de développement et de fonctionnement des territoires.
Les actions conduites par les pouvoirs publics en terme de prévention des risques passent principalement par des documents réglementaires, de planification et d’information (PPR, PCS, DICRIM) qui sont d’initiative de l’Etat ou des communes.
Toutefois, en complémentarité de ces outils régaliens, il est possible de développer des démarches et des outils spécifiques correspondant à des besoins locaux identifiés afin de permettre une meilleure appropriation des enjeux de gestion des risques pour un territoire donné. Pour ce faire le PARN a développé une méthodologie de diagnostic spécifique (PRT : Profil de Risque Territorial) permettant de cibler les besoins du territoire.
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Tableau des obligations légales des acteurs
de la gestion des risques naturels »
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