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Parc naturel régional des Baronnies Provençales
LE TAGIRN DES BARONNIES PROVENÇALES
 
Bandeau PGBEQ
 
CARACTÉRISTIQUES TERRITORIALES DU SITE PILOTE

TAGIRN (2017- 2020) ; ancien site pilote (2012-2013)

Structure porteuse : Syndicat Mixte de Gestion du Parc naturel régional des baronnies provençales (SMBP)

Territoire du projet de Parc naturel régional des-Baronnies Provençales

Géographie du territoire : le territoire des Baronnies Provençales d’une surface de 2350 km² couvre l’espace de moyenne montagne Préalpine situé entre la plaine du Rhône, la vallée de la Durance, le bassin versant de la Drôme, le Mont Ventoux et la montagne de Lure.
Bassin de l’Oule en amont de RemuzatSon relief caractéristique des pré-alpes du sud français est déterminé par 5 bassins versants (Eygues, Ouvèze, Méouge, Buëch, Lez) constitués d’un ensemble de combes de moyennes altitudes (de 500 à 800 mètres), dominés par des crêts d’axes essentiellement est-ouest (entre 1000 et 1854 mètres d’altitudes).

Urbanisation et démographie : les Baronnies Provençales comptent environ 40 000 habitants. Les zones les plus densément peuplées du territoire se trouvent sur ses marges Est et Ouest au niveau des basses vallées de l’Eygues, de l’Ouvèze et du Buëch avec 60 hab./km². A contrario le cœur du territoire, fortement enclavé, est l’une des zones la moins densément peuplée de France avec moins de 10 hab./km². Ainsi, le contexte géographique spécifique du territoire entraîne une urbanisation essentiellement circonscrite dans les fonds de vallées ou en plaine avec un maillage routier intra et interbassin relativement faible.

Carte du peuplement des Baronnies Provençales. Source : SMBP

Activités économiques : l’économie du territoire repose sur les secteurs agricole et tertiaire (service et tourisme) qui dépendent fortement de la praticabilité du réseau routier ; et de la viabilité des terrains agricoles, de campings, et d’activités de plein air.

Carte du temps d’accès optimal depuis les centres de secours sur le SMBP

 

POINTS À RETENIR

• TAGIRN s'étendant pour 2/3 sur le département de la Drôme (région PACA) et pour 1/3 sur le département des Hautes-Alpes (Région Rhône-Alpes)

Structure porteuse : Syndicat Mixte de Gestion du Parc naturel régional des baronnies provençales (SMBP)

Principaux aléas : crues torrentielles et inondations, mouvements de terrains et feux de forêt

Enjeux de la GIRN : inscrire l’action de gestion des risques naturels dans une approche territorialisée et pluri-acteurs, intégrant l’ensemble des forces vives du territoire

Types de partenariat impulsés : partenariat avec l’ensemble des acteurs de la gestion des risques naturels ; et partenariat avec de nouveaux acteurs tel que des associations, le monde universitaire, des syndicats de rivière et des écoles primaires

Thématiques de GIRN développées : développement d’une meilleure connaissance de la vulnérabilité aux aléas ; développement de la mémoire et de la culture locale du risque


VIDÉO



Témoignage de Fabrice Flamain, chargé de mission GIRN au SMBP

Pour en savoir plus
» Site internet du Parc Naturel Régional des Baronnies provençales (PNRBP)


PROBLÉMATIQUE RISQUES NATURELS DU TERRITOIRE

Types de risques rencontrés

  • Crue de l'Eygue aux Pilles, 1988. Source : Mairie des PillesLes risques liés aux cours d’eau : les principales rivières du territoire (Eygues, Ouvèze, Méouge, Buëch, Le Lez, etc.) ont un fonctionnement à caractère torrentiel et peuvent entraîner en cas de crues des dommages sur les infrastructures de protection, routières et touristiques ; ainsi que sur les les terrains agricoles, de camping et d’activités de plein air.

    Pour certaines zones, le développement de l’urbanisation pose en fond de vallées la question de la gestion des inondations liées aux eaux de ruissellement .
  • Les risques de mouvements de terrain : glissement de terrain ; chutes de blocs ; retrait et gonflement des argiles.
  • Les risques de feux de forêt : Le territoire des Baronnies provençales est boisé à près de 80 %. Cette caractéristique associée au climat méditerranéen, aux stations sèches et à un habitat diffus rendent le risque feux de forêt très présent. C’est pourquoi la totalité des communes du Parc sont classées par arrêté préfectoral dans la liste des communes à risque, soumises aux obligations légales de débroussaillement.
  • Les risques sismiques : depuis le nouveau zonage du 22 octobre 2010, les communes des Baronnies Provençales sont en zone de sismicité faible à modérée. Les dégâts des secousses passées ont été inexistants ou minimes.

Carte des risques majeurs dans les Baronnies Provençales. Source : SMBP

95% des communes des Baronnies Provençales se sont vues concernées par des arrêtés de catastrophes naturelles qui portaient majoritairement sur des inondations, des coulées de boues et des mouvements de terrains.

Outils réglementaires et contractuels de gestion des risques présents

  • Documents réglementaires :
    • PPRi de bassin : 3 des 5 rivières du territoire sont couvertes en partie ou en totalité
    • PPRn communaux (inondation, glissement de terrain ou feu de forêt) sur 7 communes
    • PCS : en cours d’élaboration ou validés essentiellement pour les communes possédants un PPRn ou un PPRi
    • DICRIM : essentiellement les communes dotées d’un PPRn
  • Contrat de rivière : 3 en place (dont 2 en cours de fusion) et 2 en cours de validation
  • Outil d’alerte des crues sur le Lez (concerne 6 communes du territoire)
  • Aménagements de protection : de multiples dispositifs de protection actifs et passifs sont présents sur le territoire à proximité de secteurs urbanisés ou des infrastructures de réseaux de transports, d’énergie et de communication.

Enjeux de la gestion des risques naturels

Face aux caractéristiques géographiques, économiques et sociales des Baronnies Provençales, les risques naturels se doivent d’être anticipés, et gérés au plus proche des réalités territoriales.

Ainsi, le syndicat mixte des Baronnies Provençales, porteur du futur Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales, a comme enjeu d’inscrire l’action de gestion des risques naturels dans une approche territorialisée et pluri-acteurs, intégrant l’ensemble des forces vives du territoire (élus, techniciens, populations locales, milieux économiques, et institutions déconcentrées comme décentralisées).

OBJECTIFS DE LA GIRN AU SEIN DU TERRITOIRE

    L’un des objectifs recherchés par le Parc est de compléter les actions de prévention réglementaire des risques naturels par une approche plus intégrée et efficiente, à même de limiter les conséquences des catastrophes d’un point de vue économique, social et environnemental. A travers ce projet multirisque, le souhait du Parc est de développer une culture du risque auprès de la population et des élus, par la mise en œuvre d’une animation ciblée en fonction des actions et du public. L’émergence de cette culture du risque débute par un apport d’informations, de porter à connaissance des risques naturels, auprès des collectivités, de la population et des associations locales afin d’enclencher une prise de conscience. En effet, la mémoire du risque s’estompe sur le territoire des Baronnies provençales - quelle que soit la région –aussi ce projet a pour objectifs principaux :

  • d’augmenter la quotité de la population sensibilisée aux risques naturels, et notamment concernant les risques feu de forêt, chute de blocs et glissement de terrain,
  • de développer la coordination et la synergie des acteurs,
  • de développer qualitativement et quantitativement la gestion intégrée des risques naturels sur le territoire,
  • d’améliorer les connaissances et la prise de conscience concernant les risques naturels.

    Ce projet a également une dimension interrégionale avec l’opportunité de mise en réseau des acteurs et services de l’Etat des départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, pour aménager des temps de rencontres et d’échanges sur les méthodes de travail concernant la gestion des risques naturels. En effet, lors des réunions préparatoires au projet, des différences d’approche du risque ont été constatées entre les services, engendrant des différences notables dans l’appréhension de la gestion des risques.

PRINCIPAUX ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LA GIRN

Acteurs du comité de suivi transversal, institution de gouvernance

  • Pôle Alpin d’études et de recherche pour la prévention des Risques Naturels
  • Représentant du Parc :
    • commission forêt-risques naturels présidée par Christian BARTHEYE – maire de la commune de Montréal les Sources et composée de :

    Monsieur Pierre REYNAUD – conseiller municipal de TRESCLEOU
    Madame Huguette AUDIBERT – adjointe de GARDE COLOMBE
    Monsieur Jean-Marc ARCHAMBAULT – conseiller municipal de SAVOURNON
    Monsieur Gérard COUPON – maire de MONTAUBAN SUR OUVEZE
    Monsieur Sébastien BERNARD – maire de BUIS LES BARONNIES
    Monsieur Jacques ESTEVE – maire du POET EN PERCIP
    Monsieur Laurent HARO – maire de LA CHARCE
    Madame Brigitte DUC – maire de LEMPS
    Monsieur Didier ROUSSELLE – adjoint de NYONS
    Monsieur Michel ROLLAND – délégué communauté de communes Sisteronnais-Buëch
    Monsieur Claude AURIAS – conseiller régional Auvergne Rhône Alpes
    Monsieur Frédéric GIRARD - Chargé de mission Pnr et autres espaces de développement durable – région Auvergne Rhône Alpes
    Monsieur Sébastien NINON- chargé de mission - Service Parcs, Espaces naturels et Biodiversité (SPB) - la région Sud Provence Alpes Côte d’Azur.

    • Directeur du syndicat
    • Chargée de mission GIRN
  • les institutionnels impliqués dans les risques naturels : DDT (plusieurs services), SDIS, RTM, CRPF, ONF
  • autres acteurs du territoire concernés et/ou associés aux actions de la GIRN :
    • élus locaux : départemental, communal
    • associations communales/intercommunales de chasses agréées
    • groupement forestier
CARACTÉRISTIQUES DES SITES TESTS FACE AUX RISQUES

Massif de Pierrelongue - massif à risque feux de forêt

Ce massif s’étend sur près de 15 000 ha, 11 communes dont 2 sont hors Parc, dans le secteur de Buis les Baronnies (26). Il abrite 4500 habitants soit près de 14.4  % du Parc.

Quelques chiffres :

  • Entre 1976 et 1988 : 65 feux ont détruits 888 ha
  • 5 grands feux recensés :
    • 80 ha en 1976 à Pierrelongue
    • 120 ha en 1983 à Propiac
    • 376 ha en 1986 à Propiac – Pierrelongue – La Penne sur Ouvèze
    • 35 ha en 2002 à Plaisians
    • 100 ha en 2003 à Eygaliers
  • Pression de mise à feux (nombre moyen annuel de départ de feux/surface combustible) :
    • 0.005 % sur l’ensemble des Baronnies
    • 0.05 % sur le massif de Pierrelongue (soit 10 fois plus)
  • Risque moyen annuel (surface détruite/surface combustible/nombre d’année) :
    • 0.05 % dans la Drôme
    • 0.07 % sur l’ensemble des Baronnies
    • 0.33 % sur le massif de Pierrelongue (soit 6 fois plus que sur l’ensemble des Baronnies)
  • Le taux de boisement varie de 50 % à 90 % en fonction des communes.

Il comprend des zones de plaines, des versants et se termine en crête. Plusieurs cols l’encerclent : col d’Ey, col de Milmandre, col de l’Homme mort, col de Sanguinet, col la Vote, col de la Posterle, col de la Bohémienne.

D’autres sont  présents dans le massif : col de Font Combran, col d’Aiguières, col de Guibert, col de la Jas.

L’agriculture est très présente : arboriculture (abricotiers, pruniers, merisiers), vergers d’olivier, cueillette de tilleul, céréales (blé, petit épeautre), élevage, viticulture….

Le massif est aussi un spot touristique important : via ferrata (Buis les Baronnies), site d’escalade, gîte et chambre d’hôtes, camping, randonnées et baignade.

Ces activités sont à prendre en compte dans l’aménagement de la lutte contre les incendies de forêts.

Bien qu’il soit identifié comme 1 seul massif forestier, il est possible de le découper en 5 sous-massifs. Cela avait été fait lors de la création du schéma de desserte en 1993.

Ensuite, ce massif avait fait l’objet d’une étude en 2008 (réalisée par ONF service DFCI et commandée par la DDT). Cette étude comprend un  état des lieux de la surface forestière et des propositions d’aménagements DFCI.

Ce massif est particulier car malgré le schéma de desserte et l’étude de 2008, peu de concertation a été faite avec les acteurs locaux. Cela explique en partie le peu d’aménagements DFCI réalisés par la suite.

Site de Sainte-Colombe

Ce glissement de terrain est présent sur les communes de Saint Colombe (05) et d‘Izon la Bruisse (26) et s’étend sur 40 ha.
Il fait parti d’un mouvement impactant l’ensemble du versant de la Montagne de Chabre.

Un glissement a été recencé en 1953. Un autre en 1985 a été recensé par le service RTM. La réactivation du glissement en 2003 a entrainé  l’évacuation du centre de vacances localisé au pied du glissement. Ce centre de vacance a été totalement détruit et les graves évacués.

Ce site a fait l’objet d’une animation lors de la précédente version GIRN.

Une animation auprès de scolaires avait été réalisée par le Parc et le service RTM 05. Les scolaires avaient été emmenés sur place. Là ils ont installé des piquets afin de suivre l’avancée du glissement. Ils ont également acquis des connaissances sur le phénomène de glissement de terrain : déclenchement, conséquences, évolution du paysage, trace physique du glissement sur le terrain….

Toutefois, aucune animation grand public n’avait été entreprise sur cette thématique. En effet, ce site est un exemple mettant en évidence le caractère instable de certains sols du territoire.

Afin de faire un lien avec cette animation, le Parc organisera à l’automne 2018 une conférence sur les Mouvements de Terrain. Cette conférence fera intervenir Frédéric Berger de l’IRSTEA Grenoble et Vincent SEGEL, RTM 05.

Cette conférence sera couplée avec une sortie sur un site de glissement axée sur « la modification du paysage causée par les mouvements de terrain ». Le site n’est pas encore défini.



FINANCEMENT DE LA GIRN AU SEIN DU SITE PILOTE
  • 80% financement Etat – CIMA (30%) et Europe-FEDER (50%) sous couvert du programme CIMA-POIA.
  • 20 % d’autofinancement du Syndicat Mixte de gestion du Parc naturel régional des Baronnies provençales

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Programmation CIMA-POIA 2015-2020 :
Programme Opérationnel Interrégional FEDER du Massif des Alpes (POIA) 2014-2020 | Objectif Spécifique 4 : « Etendre et améliorer la gestion intégrée des risques naturels sur le massif » 
&
Convention interrégionale du massif des Alpes (CIMA) 2015-2020 | Mesure 3.2 : « Développer la gestion intégrée des risques naturels »